Qui t'as dit que je n'étais pas un ange ? ♥

CRÉDIT - CSS

De toute façon c’est toujours la même chose. On se lève tard, le soleil est bien haut dans le ciel et on se dit que plus jamais on ne boirait autant. Le mal de crâne tambourine, vous obligeant à rester coucher. Vous tournez la tête. « Mon dieu c’est qui lui ? » Un inconnu dans votre lit, dormant à poing fermé. Non pas votre chambre. La sienne surement. Une petite culotte sur la lampe, une chaussure dans le tiroir ouvert, un pantalon à coté de vous, un slip … Oui décidément hier soir il y a eu de l’action. C’est dans cette situation que c’est retrouvé Jersey ce matin, ou ce midi plutôt. Lentement elle c’était glissé hors du lit, attrapant ses affaires et filant à l’anglaise avant que le beau blond se réveil. C’est comme ça quand on est comme elle. Pas d’attache, on s’amuse et c’est tout. Jamais deux fois le même dans le même mois … Un certain nombre de règle à suivre quoi.
Une fois dehors, la blonde observa sa montre. Elle avait le temps de rentrer chez elle, prendre une douche, manger un peu et de filler au travail pour préparer la salle. Soirée de folie ce soir, tout le monde était sur le pont au Hilton.
Jersey appela un taxi et prit la fuite en direction de son appartement.
23 heure.
Son service, le vrai, venait de commencer. Avant cela elle avait passé son temps à préparer les caisses de bouteille et tous les petits trucs qui lui seraient utile pendant son créneau. Là c’était le véritable travail qui commençait. Il fallait s’activer et garder le rythme. Pas question de flancher ou d’oublier un truc. Il fallait rester concentrer si on voulait bien se faire voir. Mais il fallait avouer que ce n’était pas toujours très facile. De suivre avec tout le bruit qu’il y avait. On avait beau être en pleine semaine, la boite était blindée de monde. Des jeunes, étudiant pour la plupart qui se trémoussaient sur la piste de danse au son de la Play liste de DJ Jean-Edouard. Jersey avait du mal à les comprendre. Elle aimait les fêtes mais pas au point de venir ici tous les soirs. Elle, elle avait d’autre moyen pour s’éclater …
La serveuse replaça son attention sur les clients qui attendaient aux tables. Ils commandaient leurs boissons en parlant très vite et en hurlant. Jersey aurait bien voulu les envoyer chier mais elle leur offrit son sourire « Colgate » et repartit avec son plateau et leur commande en tête. « Foutu cluber à la con » songea-t-elle en passant la commande au barman.
Minuit allait approcher. Son patron lui demanda de passer derrière le bar. Génial … Elle détestait faire ça. Cela ne faisait pas longtemps qu’elle travaillait ici et elle n’était pas trop habituée aux différents mélanges pour les Cocktails … Tant pis, il faudra qu’elle s’y face, et puis si les clients ne sont pas content de ses mélanges novateurs alors qu’ils aillent se faire voir. Elle n’est que serveuse elle, pas barmaid …

Je ne me sentais pas tellement bien aujourd’hui. J’avais la tête qui tournais et le cœur qui avait un peu du mal à battre. C’était une sensation de mal être assez désagréable … Et pourtant … Pourtant cela ne m’avais pas empêché de sortir ce soir. La nuit s’annonçait être très belle. Le ciel était dégagé et les étoiles brillaient de mille feux. Je ne pouvais m’empêcher de les fixer avec un air béat peint sur mon visage. Peut-être dû au truc que j’ai pris pour me tenir éveiller cette nuit. Rien de bien méchant, juste un peu « d’aspirine magique ».
J’étais donc encore de sortit cette nuit, une bande de copain de l’université et moi-même nous avions décidé de sortir au Hilton ce soir afin de faire trembler un peu la piste et vider quelques verres. Par contre, mes amis avaient été claire « On ne rentre pas trop tard, demain on a cours et même un exam ». La blague. Moi je me sentais (presque) en forme. Je pourrais m’éclater toute la nuit si il le fallait et c’est bien ce que je voulais faire.
Pour cette soirée j’avais décidé de la jouer soft niveau tenue. Un t-shirt blanc, un jean gris clair déchiré, des dunks grise et point final. Oui plus c’est simple mieux c’est. Et puis le blanc en boite ça ressort un max avec les U.V et autres laser et plus on me voit, mieux c’est aussi.
Nous faisions la queue mais je ne pouvais m’empêcher de bouger, je ne tenais pas en place. Le boom boom des basses qui filtraient de la boite malgré l’isolement me chauffait le sang. C’était chez moi ici, j’étais dans mon élément je ne pouvais me comporter normalement. C’est comme ça quand on vit la nuit, notre rythme change et on doit bouger tout le temps. C’est ça ou alors on crève.
Autour de moi les autres parlent des cours, je fais semblant de suivre la conversation en glissant des « oui oui » « tu as raison » « trop » de temps en temps pour les rassurer. Sont-ils seulement conscients que je n’en ai rien à faire ? Que là je ne suis plus le même que lorsque l’on est à la FAC ? Je crois que non. Dommage pour eux. Si ils relâchaient un peu la tension et qu’ils se détendaient un peu ça irait beaucoup mieux pour eux. J’ai un peu de mal à les comprendre … Ce n’est pourtant pas difficile de séparer la vie d’universitaire à celle de jeune fêtard ? Pourquoi ont-ils-se besoin de parler travail à longueur de temps ? Serait-se comme une drogue pour eux ? La blague.
On entre enfin au bout d’un certain temps. Je suis bien content de passer enfin la grande porte du Hilton. Home Sweet Home. Je commence à fredonner l’air qui passe en ce moment sur la piste. Un classique. J’éteins mon téléphone et le glisse dans ma poche. Je ne suis là pour personne d’autres que les gens qui seront à l’intérieur (et en plus je ne serais pas embêté par mes parents …). « On va directe au bar ! » me hurle le gas qui est plus proche de moi. Je ne me souviens même plus de son nom … Je ne suis même pas sûr d’être venu avec lui … Mais bon, je le suis quand même. Il est un peu plus de Minuit il faut que je me recharge. On se fraye un chemin jusqu’au comptoir et là … Surprise. Qui se trouve derrière le grand bar lumineux, à prendre les commandes et à remplir des verres ? Jersey. Ma chère cousine. Je pousse les deux trois saoulard qui squattent pour grimper sur un tabouret. Je la regarde se démener… Elle ne semble pas très douée. Je rigole. Au bout d’un petit moment, elle passe devant moi, je lui tapote l’épaule.

« Hey ! Je pourrais avoir un verre moi aussi où il faut que j’attende un barman compétent ? »

Jersey avait commencé à trouver le bon rythme. Bon bien sûr une fois toute les six sept commande il se pouvait que quelqu’un commandant un Mojito se retrouve avec un Cuba Libre mais bon on ne peut pas toujours comprendre ou voir correctement dans ce genre d’ambiance.
Par fois les clients rallait mais dans l’ensemble, comme il régnait une ambiance festive, les personnes ne recevant pas ce qu’ils avaient demandé restaient calme et se marraient. Mais cela agaçait tout de même la blonde qui n’aimait pas trop ce travail. Et pourtant, c’était là qu’elle rencontrait le plus de monde. C’était là qu’elle se faisait le plus souvent aborder par les garçons. Un coin parfait pour qui voudrait pêcher du gros poisson.
Jersey continuait donc de servir ses clients, allant d’un bout à l’autre du bar, exécutant les commandes tout en bavassant avec son collègue qui l’aidait dans sa tâche. C’est alors qu’elle allait aller de l’autre côté qu’une main se posa sur son épaule pour l’interpeller. Fortement désappointée, la jeune femme fit volte-face vers celui qui la dérangeait, pensant que c’était un nul qui n’avait pas reçu sa boisson. Mais au lieu de ça elle tomba nez à nez avec un jeune homme en blanc. Un grand brun aux cheveux bouclé et aux grands yeux charmeurs. La blonde n’eut pas à chercher dans sa mémoire qui pouvait-il bien être car elle le connaissait, et très bien même. Il lui offrit un large sourire qu’elle lui rendit presque aussitôt. La jeune femme se pencha au-dessus du comptoir et lui fit la bise. « Je me demandais si tu étais là ce soir en plus. Comment tu vas Troy ? » lui demanda-t-elle en haussant la voix pour qu’il l’entende. Trop contente de voir son cousin, Jersey en oublia totalement son travail et le fait qu’elle était censée servir les clients. De toute façon il y avait toujours son collègue pour assurer et puis il n’y avait pas tant de monde que ça. Ce n’était pas tous les jours qu’elle pouvait voir Troy, bien sûr ils essayaient de se donner rendez-vous de temps en temps mais lui était un Homme occupé le jour et très actifs la nuit, quant à elle … Sa vie de « débouche » lui prenait tout son temps. Les rares fois où ils pouvaient se voir c’était pendant ces moments où ils se tombaient dessus par hasard. « Alors dit moi ? Tu es venu seul ou bien accompagné ? »
Au dernière nouvelle, Troy était célibataire. Mais Jersey voulait quand même vérifier que c’était toujours le cas. Pas qu’elle soit jalouse ou quoi que ce soit mais c’était juste que parce qu’ils étaient très proche elle préférerait qu’il ne s’attache pas trop à quelqu’un… Non pas de jalousie, il faut bien le répéter mais peut-être un peu … Non … Pas de la jalousie juste une assurance. « Voilà, une assurance » songe-t-elle en attendant la réponse de son cousin.